Hiver 1690.
Un hiver si froid qu’on a pu allumer un grand feu sur la Tamise glacée et y faire cuire un bœuf.
Au crépuscule d’un soir de janvier, un enfant pieds nus est abandonné dans une crique entourée de landes désertes.
Il marche toute la nuit, traversant neige et tempête...
Avis de Foudart 🅵🅵🅵🅵
Dans un espace totalement nu et noir, Ariane Pawin, seule en scène, conte et raconte les mots d’Hugo.
Par une approche émotionnelle, je cherche à susciter curiosité et désir pour l’œuvre, à faire entrer le spectateur dans la chair de l’univers d’Hugo. Ariane Pawin
Une approche de la littérature par le récit oral
Avec de vrais parti pris, comme par exemple, celui de préserver le mystère sur l’abandon de l’enfant ou la nature de la personne qui finira par l’accueillir, elle nous plonge au cœur du roman L’Homme qui rit, presque abruptement. Elle nous fait goûter au délice de l’écriture, à la sensation unique, sensorielle et imaginative de la lecture.
Le froid, la peur, l'épuisement
Ce spectacle, d’une grande délicatesse, nous fait ressentir toutes les émotions de cet enfant tout en nous connectant à notre propre enfance et, sans même nous en rendre compte, progressivement, on se blottit contre son siège.
L’objectif est de reconstituer, par le biais de la narration, cette bulle qui se crée lorsque l’on lit, cette projection vers un monde qui se déplie, un imaginaire foisonnant. Ariane Pawin
Enveloppée par une lumière tout en suggestion, avec un visage ultra expressif et une très belle voix grave, Ariane Pawin est sombre, par moments, d’autres fois lumineuse et taquine.
Elle réalise une prestation tout en oscillation et contraste qui passe de la lenteur à l’effervescence, du conte à l’anecdote, de l’émotion à l’humour.
J’avais envie que cette boîte noire, cet écrin devienne un espace poétique et cré une expérience imaginaire. Le plateau devenant un espace de projection mental. Ariane Pawin
Une Nuit à travers la neige
D’après L’Homme qui rit de Victor Hugo
Création et narration Ariane Pawin
Mise en scène et création lumière Marien Tillet Création sonore Alban Guillemot
Création costume Aude Désigaux
Regard chorégraphique Célia Chauvière
Régie Simon Denis
Crédits photos Niki Velissaropoulou
Tout public à partir de 14 ans. Durée du spectacle 1H
Théâtre les Dechargeurs
Du 3 au 26 octobre
Du dimanche au mardi à 21h
EN SAVOIR PLUS…
Paroles d’élèves
Propos récoltés à l’issue des représentations en classe de collèges et lycées
L’impression d’être dans un rêve
Une impression d’être dans un cauchemar. Température : -34°
La beauté des paysages que j’ai imaginés !
J’ai été plongé dans l’histoire, le fait de mettre une partie du roman sous forme orale permet
de visualiser, vivre l’histoire à fond. Il y avait aussi le fait que vous avez réussi à faire rire les spectateurs alors que c’était une histoire triste
Le corbeau vs le squelette. Ca montre un combat, une survie. Comme un combat dans un désert, le vautour contre l’humain qui essaye de résister. Une bataille sans fin.
L’absence d’hospitalité et de compassion chez ce monde immoral, rempli de peur, de haine, de rancœurs et de souvenirs douloureux. On éprouve un sentiment de tristesse, de solitude et de peine avec pour seule accroche, une lumière d’espoir
Le fait que vous soyez pieds nus me stressait
J’ai eu plein d’histoires dans ma tête durant l’histoire racontée
C’était bien, j’ai beaucoup aimé même si j’avais rien compris au début. Je suis arrivé à comprendre à cause des gestes, explications et sourires. La joie d’expliquer. Ca donne même envie de lire la suite.
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