5 janv. 20222 min de lecture

Marilyn, ma grand-mère et moi

Émotion et nostalgie

Avis de Foudart 🅵🅵🅵🅵

Marilyn, ma Grand-mère et moi, sous des airs de cabaret, met en scène une Actrice, accompagnée d’un Pianiste, qui sous prétexte de rendre hommage à Marilyn Monroe, entremêle le destin de la star et celui de sa Grand-mère, née la même année qu’elle. Dans un voyage entre Hollywood et Colmar, elle évoque le corps de la femme, de l’actrice, la maternité désirée ou non, la jeunesse qui s’éternise, et celle qui s’en va.

Dans ma chambre, j’avais un poster de Marilyn Monroe. Comme vous, non ? Celui où elle est assise en danseuse, pieds nus, elle sourit, elle a un grain de beauté au-dessus de la lèvre. Vous voyez ? J’avais lu dans Paris Match qu’à des centaines de millions de kilomètres de la Terre, entre les orbites de Mars et de Jupiter, gravitait un petit corps qui portait son nom : l’astéroïde 3768 Monroe. Ça m’avait sidérée cette renommée intergalactique. Extrait de Marylin, ma Grand-mère et moi

Céline Milliat Baumgartner nous parle des femmes, de toutes les femmes

Après les Bijoux de pacotille, déjà sur la famille et le souvenir, Céline Milliat Baumgartner convoque sur scène les fantômes de sa grand-mère et de Marylin et interroge la féminité d’aujourd’hui. La place à prendre, quand on est une femme dans le monde.

Sur scène, un cercle lumineux qui évoque une piste de cirque et nous transporte directement dans la poésie et la magie. Une armoire normande s’ouvre, comme un petit théâtre, à chaque fois sur un univers différent. La comédienne y extrait vêtements et accessoires, se métamorphose. Elle est elle et toutes les autres.

Un pianiste, multi-instrumentiste génial, Manuel Peskine complète cet univers.

Un univers sonore qui évoque Billy Wilder ou Chabrol et des chansons chantées par des femmes, ou qui parle d’elles. Céline Milliat Baumgartner

Valérie Lesort, Céline Milliat Baumgartner et Manuel Peskine forment un trio artistique parfait. Un trio fait de tendresse et de délicatesse qui émeut profondément et nous transporte.

À mesure que le spectacle, si beau et bien écrit, défile sous nos yeux, comme par magie, l’enfant qui est en nous prend vie à nouveau. Nos têtes se penchent délicatement et le sourire apparaît.