google.com, pub-7957174430108462, DIRECT, f08c47fec0942fa0
top of page
Photo du rédacteurBonfils Frédéric

Les Naufragés. Théâtres des Bouffes du Nord

Dernière mise à jour : 12 mars 2021

Je suis sous le choc en sortant des naufragés. Ce n’est pas un spectacle, une pièce mais un monument, un témoignage poignant.

Le texte si puissant si fort et dit avec tant de douceur par François Cottrelle, seul debout, derrière son micro. J’ai bu absolument chaque mot. Un peu comme certains de ces clochards, je me suis laissé enivrer par cette œuvre puissante et bouleversante.

François Cottrelle est si juste. J’étais certain qu’il était, lui, le personnage, et qu’il venait nous livrer son témoignage.


Patrick Declerck, l’auteur du roman éponyme, écrit et dit « Avec les naufragés, Emmanuel nous donnera à écouter le témoignage d’un homme parti vivre avec les oubliés, les naufragés, les indigents. J’ai voulu pour ces hommes fracassés, sans paroles, sans histoire, sans trace, ériger une sorte de monument. Un mémorial qui leur ressemble un peu. Un peu de travers donc. D’un goût douteux parfois. Quelques Pierre sans plus. Presque ruines... ».


Sauf mon respect, je ne suis pas du tout d’accord. Ce texte est si puissant que j’en avais les larmes aux yeux en sortant.

Il faut dire que la fin chantée par Stéphane Balmino et d’une beauté époustouflante.


Seymour Laval, Emmanuel Meirieu (metteur en scène également) et Jean-Michel Adam ont créé un décor, des lumières et des vidéos majestueuses. Quel écrin, pour ce spectacle.

J’ai rarement vu sur scène un décor aussi beau.


Pour finir. J’ai été choqué par ma pensée. Je vous la livre sans filtre mais j’en ai un peu honte, tout de même, lorsque Francois Cottrelle aborde de départ en bus vers Nanterre. Je n’ai pu m’empêcher le départ des juifs en camps de concentration. Je pense que c’est la folie de mon esprit qui est en plein délire mais c’est sincère.

Il n’y a plus qu'une date à Paris et je vous conseille d’y courir mais une grande tournée est déjà programmée.


Ce spectacle est indispensable, inévitable.


Je suis triste ce soir, car ensuite il y avait « La fin de L’homme rouge ». Tout le monde au théâtre m’a dit un bien fou de ce deuxième spectacle également mais je n’ai pu le voir.


Le théâtre des Bouffes du nord (un de mes théâtres incontournables de Paris) commence sa saison sur les chapeaux de roues.


Bravo ! Tout simplement. Un peu de sobriété dans ces vapeurs alcoolisées.



61 vues0 commentaire

Comments


foudart_logo_edited.png
bottom of page