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Photo du rédacteurBonfils Frédéric

Le cas Lucia J

Le cas Lucia J. tourne librement autour de la relation entre l‘écrivain James Joyce et sa fille Lucia. Celle-ci apprend la danse auprès de chorégraphes importants de son époque, puis abandonne cette pratique, tombe amoureuse du jeune Beckett, assistant de son père, qui la rejette. Elle se perd, est soignée par de nombreux médecins dont Jung, puis internée définitivement. Joyce, écrivant Finnegans Wake, est persuadé qu‘au terme de cette œuvre, retrouvera pleinement la raison. Dans l‘esprit de son père, qui pense avoir« allumé un feu dans sa tête »,elle se confond avec son héroïne Anna Livia Plurabella.


Le thème de la folie a été largement abordé au théâtre comme au cinéma et a de nombreuses fois permis aux comédiens d'atteindre des sommets.


Le cas de Lucia J. ne déroge pas à la règle. Le texte d'Eugène Durif est bien écrit et intense à souhait et Karelle Prugnaud livre une prestation remarquable.


Toutefois, il y a quelque chose dans les choix artistiques du spectacle qui sont un tant soit peu dérangeants. Karelle Prugnaud a une énergie débordante. C'est parfait, mais fallait -il quelle projette à ce point ?


Faut-il toujours associer la folie et l'extravagance ? Les interventions de l'auteur sont elles indispensables ?

Ce sont des questions que l'on peut se poser naturellement surtout avec ce type de spectacle qui est par nature construit pour interpeller et même bousculer un peu.


On ne peut pas dire que les idées ne soient pas exploitées ni assumées. Et c'est toujours positif. Mais par la même, on adhère ou pas.


Karelle Prugnaud a quelques airs d'Isabelle Adjani dans plusieurs de ses films ou même de Romy Schneider dans « l'important, c'est d'aimer ». Son phrasé est très beau et sa gestuelle magnifique, mais le tout paraît déjà vu et manque de modernité.


L'expérience est belle, forte, subversive, c'est certain. Est-ce magnifique ? À vous d'en juger...


 

Le cas Lucia J. un feu dans sa tête

Avec Karelle Prugnaud, Eugène DURIF

Texte Eugène Durif

Mise en scène Eric Lacascade

Scénographie Magali Murbach

Création lumières Eric Lacascade, Mathieu Smagghe, Emmanuel Pestre

Son Sebastien Orlans

Crédit photo Simon Gosselin


FESTIVAL OFF AVIGNON

ARTÉPHILE Du 7 au 26 juillet - Relâches : 13, 20 juillet à 21h45 À partir de 16 ans • Durée 1h15




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