Dans le sillage d'Illumination(s) en 2012 et de F(l)ammes en 2016, Incandescences, dernier chapitre de la trilogie Face à leur destin, mettra en scène des jeunes femmes et des jeunes hommes non professionnels, nés de parents ayant vécu l'exil et résidant dans des quartiers populaires. L'objectif de cette nouvelle aventure s'inscrit dans la dynamique des précédentes : investir les scènes de France pour y faire entendre la voix d'une jeunesse rarement entendue, y amener d'autres corps, d'autres visages, d’autres histoires, poussées par un vent de liberté, de joie et d'espérance.
C'est par la bouche des enfants qu'ils ont engendrés que les corps de ces parents venus d'ailleurs et souvent cantonnés à n'être que des forces de travail, nous apprennent qu'ils sont aussi d'incroyables forces d'amour. Sans pudeur, tantôt légers, tantôt graves, ils évoquent, leur premier « je t'aime », leur premier baiser, leurs premiers émois d'amour. Ce récit universel, joué, dansé, chanté, est l'expression de l'immense joie d'amour qui a engendré notre humanité, c'est aussi un immense éclat de rire qui résonnera longtemps après que les feux de la rampe se seront éteints…
Après les très puissants et émouvants Illumination(s) et F(l)ammes, les deux premiers volets de la trilogie Face à leur destin, c'est avec une immense joie que je me suis précipité au filage du prochain spectacle d'Ahmed Madani au Théâtre 71 à Malakoff.
Incandescences se propose d'explorer, à nouveau, une certaine jeunesse. Et quel choc !
Une centaine de filles et de garçons, âgés de vingt à trente ans, ont accepté de rencontrer Ahmed Madani et de lui ouvrir leur coeur. Ces sessions de recherche menées sur une année dans une douzaine de villes ont permis au dramaturge de plonger dans l'humanité et la singularité de vies ordinaires au caractère extraordinaire.
En nous offrant une partie de leur réalité et en témoignant, ces jeunes soufflent un vent rafraichissant sur la scène du théâtre contemporain. Dans une langue taillée sur mesure pour chacun d'eux et nous livrant ces récits trop souvent passés sous silence, ces jeunes filles et ces jeunes hommes s'emparent du plateau avec jubilation et malice pour dire ce qui les unit, ce qui les sépare, ce qui les fragilise, ce qui leur donne la force de se tenir debout et d'avancer.
Ils sont forts, puissants, magnétiques. Ils s'adressent à nous avec éloquence, fierté, drôlerie et, accompagnés par l'auteur et metteur en scène, nous invitent à découvrir une forme de sociologie poétique inédite où fiction et réalité s'entremêlent.
JE PRENDS DEUX MORCEAUX DE LA RÉALITÉ ET JE LES FROTTE POUR QUE LE FEU DE LA FICTION EN JAILLISSE. - P. Roth
Comme une expérience, presque hypnotique
Théâtre, danses, chants et même magnifiques vidéos sont au programme de ce bouleversant et atypique spectacle qui nous prend aux tripes et ne nous lâche plus jamais. Avis de Foudart 🅵🅵🅵🅵
"Ces vidéographies de corps, visages ou groupes seront une tentative d'explorer les fils qui relient les individus.Il s'agira de filmer la surface, la secouer pourfaire émerger des couches plus profondes, de rendre visible l'indicible en laissant une place au hasard dans l'exécution des images, de figer dans un mouvement perpétuel ce qui est fugace par nature pour mieux l'appréhender et s'en laisser pénétrer." - Nicolas Clauss
INCANDESCENCES
FACE À LEUR DESTIN - ÉPISODE 3
Texte et mise en scène Ahmed Madani
Avec Romain Bouillaguet, Aboubacar Camara, Nathan Mawatu, Marie Ntotcho, Julie Plaisir, Philippe Quy, Merbouha Rahmani, Jean-Baptiste Saunier, Izabela Zak
Assistant mise en scène lssam Rachyq-Ahrad
Crédit photo Nicolas Clauss
THÉÂTRE DE LA TEMPÊTE
29 février > 31 mars 2024 • Du mardi au samedi à 20h • Dimanche 16h • Durée 1h45 • À partir de 15 ans
Spectacle vu au Théâtre Paris-Vilette
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