23 janv. 20222 min de lecture

Guy Carlier : "Carl et Guitou"

On pleure un peu, on rit beaucoup et on chante "Résiste" avec les vaches.

Pour la deuxième fois, 10 ans après, et suite au dernier festival d'Avignon couronné de succès, Guy Carlier, le célèbre chroniqueur radio et télévision est de retour sur les planches.

Il propose à nouveau, un one man show co-écrit et mis en scène par son comparse François Rollin.

Une histoire particulièrement touchante

Celle d'un homme, la sienne, qui suite à une erreur de dosage de Dieu, voit cohabiter

dans son corps volumineux deux hommes : Carl dont les vannes vachardes ont fait son succès, et le gentil Guitou, triste qui mange pour oublier... Jusqu’au jour où, Guitou décide de prendre le pas sur Carl afin de réenchanter le monde.

Au moment de ma création, Dieu était en pleine scène de ménage. Cette altercation fût la cause d'une terrible erreur de dosage à la suite de laquelle je me retrouvais avec une enveloppe corporelle pouvant contenir deux Carlier. Alors, Dieu créa Carl dont la cruauté rigolarde amusa tout le monde et Guitou, gentil et sensible, timide. Guy Carlier

Pour l'ivresse des belles choses

C'est de vous dont je parle dans ce spectacle. De vos Carl, de vos Guitou et en quittant le Théatre, chaque spectateur y abandonnera ses diables pour ne garder au fond du cœur que les raisons qui font que la vie vaut d'être vécue. Guy Carlier

Si évidemment le polémiste vachard toujours présent, distille ses quelques méchancetés habituelles - certainement pour plaire à son public - Guy Carlier étonne par sa douceur et sa tendresse.

Avec une écriture toujours aussi belle et remplie d’humour, il se transforme en conteur particulièrement émouvant qui nous fait surgir les larmes. Il nous parle de ses passions, du cinéma, de foot, des vaches et de sa femme, l’amour de sa vie, avec délectations.

Guy Carlier abandonne une bonne fois pour toute Carl, assume pleinement son Guitou bienveillant et nous propose un spectacle si sympa qu’il défile à toute allure. Un spectacle si tendre qu’il nous donne, peu à peu, l’envie de nous blottir, de s’enfoncer progressivement dans nos sièges.

Guy Carlier : "Carl et Guitou", un grand moment de douceur ! Avis de Foudart 🅵🅵🅵