google.com, pub-7957174430108462, DIRECT, f08c47fec0942fa0
top of page
Photo du rédacteurBonfils Frédéric

Et si je vous parlais de Jean Claude Brialy...

Dernière mise à jour : 9 mars 2021

.... Le moment de ma vie où j'ai eu la chance d'être son chauffeur pendant quelques semaines Afin de remettre l'histoire dans son contexte.


Imaginez ? Vous avez 22 ans et vous vous retrouvez chauffeur de Monsieur BRIALY


comment ça s'est-il passé ?


C'était une période de ma vie où j'étais régisseur adjoint sur les tournages de cinéma. Je me retrouve un peu par hasard sur un film avec Jean Claude Brialy. Le régisseur général ne m'appréciait pas pour d'obscures raisons et Brialy n'avait pas une réputation facile sur les tournages. Donc. Afin de me bizuter, on décida d'envoyer la brebis Dans la gueule du loup. Dans tous les sens du terme ? J'ai donc exécuté cette demande et je me suis retrouvé un matin vers 5 h sur l'Île de la cité devant la porte de ce grand monsieur afin de l'accompagner sur ce tournage. Autant dire qu'avant de sonner on prend une grande inspiration. Brialy n'était pas prêt et dans ma fougue de jeune homme, je l'ai engueulé, poliment bien sûr et c'est ce qui a tout changé, je pense, a notre histoire.


Il a été très aimable. C'est excusé et le temps de boire un café gentiment offert, il était habillé et prêt.

Je ne me rappelle pas bien du moment de notre périple. J'étais trop intimidé et très concentré à conduire le mieux possible. Quand nous sommes arrivés sur le tournage, j'ai voulu lui ouvrir la porte ce qu'il a refusé catégoriquement et c'est précipité sur le régisseur général. Je me suis vraiment dit que ma dernière heure était arrivée, mais pas du tout. Il a exigé expressément que je reste totalement à son service pendant le temps du tournage. Ce n'était pas dans mes fonctions et je fus abasourdi et pourtant... Une folle histoire a commencé. Ha bon ? Oui, oui. Tout est vrai ! Premièrement. Il a refusé totalement de manger à la cantine du tournage (ce qu'il ne se fait pratiquement jamais). Ma première mission fut donc de lui trouver un restaurant convenable. Ce que j'ai fait, bien sûr. Je l'ai accompagné, lui est indiqué sa table et je lui ai dit je ne me rappelle pas bien du moment de notre périple. J'étais trop intimidé et très concentré à conduire le mieux possible. Quand nous sommes arrivés sur le tournage, je voulais lui ouvrir la porte ce qu'il a refusé catégoriquement et c'est précipité sur le régisseur général. Je me suis vraiment dit que ma dernière heure était arrivée, mais pas du tout. Il a exigé expressément que je reste totalement à son service pendant le temps du tournage. Ce n'était pas dans mes fonctions et je fus abasourdi et pourtant... Une folle histoire a commencé.


Ha bon  ? Oui, oui. Tout est vrai  !

Premièrement. Il a refusé totalement de manger à la cantine du tournage (ce qu'il ne se fait pratiquement jamais). Ma première mission fut donc de lui trouver un restaurant convenable. Ce que j'ai fait, bien sûr. Je l'ai accompagné, lui ai indiqué sa table et je lui ai dit que je resterai à l'extérieur. Il refusa tout net et me dit de déjeuner avec lui. « Il faut bien que tu déjeunes, jeune homme et je ne vais pas manger tout seul ».


À partir de ce moment. Nous ne nous sommes plus quittés pendant plusieurs semaines. Je l'accompagnais partout. Je l'emmenais sur le tournage, bien sûr, mais aussi dans son théâtre Les Bouffes Parisien où j'ai eu l'immense honneur d‘assister à plusieurs répétitions (il était metteur en scène). Il me demandait mon avis sur son travail (j'avais 22 ans), sur l'achat de ses costumes Dior il m'emmenait le soir dans son restaurant l'Orangerie il me parlait. Me racontait des anecdotes incroyables sur Delon, Romy Scnheider, ... Les gens me regardaient bizarrement, car je le suivais partout même chez les brocanteurs.


Ça nous amusait beaucoup et c'était totalement extraordinaire pour moi. Le tournage terminé, nous nous sommes perdu de vue au quotidien, mais il m'a invité plusieurs fois au Festival de Ramatuelle, aux Bouffes parisien il me recevait à chaque fois dans sa loge ou dans son bureau de directeur. Il continuait à ces occasions à me demander mon avis. C'était fou, incroyable.


J'ai vraiment adoré rencontrer cet homme délicieux et raffiné. Drôle et coquin. Je pense avoir eu la chance de bien le connaître dans ces différentes facettes. Il a toujours été très gentil et respectueux avec moi alors qu'il était odieux sur le tournage. Il était anxieux en tant que directeur de théâtre et infiniment élégant lorsqu'il dirigeait ses comédiens.


Surtout, j'ai eu l'impression d'avoir suivi des cours particuliers sur l'histoire du cinéma et du théâtre. Des moments magiques et inoubliables.


Merci MONSIEUR BRIALY. Vous resterez pour toute ma vie dans mon cœur ❣





Comments


foudart_logo_edited.png
bottom of page