Le nouveau spectacle des Swing Cockt'elles !
Après avoir mis en scène pendant plus de 25 ans les quatre garçons du célèbre groupe Le Quatuor, Alain Sachs se penchent vers la cause féminine en créant ce spectacle, Et Dieu créa le Swing.
Les Swing Cockt'elles
Entourées par Jonathan Soucasse, un pianiste virtuose qui jongle avec le classique et le Jazz, Annabelle Sodi-Thibault, Ita Graffin et Morgane Touzalin, les trois chanteuses endiablées et explosives, aux voix d’or, proposent un cocktail de swing, d’humour et d’émotion.
Aussi ludiques qu’émouvantes
Elles et lui, avec amour, vont nous raconter la naissance de la voix et son évolution à travers les siècles, à travers les contrées, à travers toutes les voies.
Les Swing Cockt'Elles n'ont pas volé leur nom ! Du swing, elles en ont à revendre. Alain Sachs
INTERVIEW D’ALAIN SACHS
Le merveilleux metteur en scène de Kean d’Alexandre Dumas et Jean-Paul Sartre, avec Alexis Desseaux (5 nominations aux Molières 2019 et Prix du Brigadier pour sa mise en scène en 2020) qui a sublimé les plus grands artistes, de Michel Galabru à Bernadette Lafont, en passant par Philippe Caubère, Isabelle Nanty, Caroline Casadesus, Didier Lockwood, Cristiana Réali, Isabelle Mergault, Chantal Ladesou… a définitivement le sens de l’humour du rythme. J’ai la chance de l’avoir rencontrer.
FRÉDÉRIC BONFILS
Après des années et des années de succès avec un groupe de garçons, Les quatuors, vous rencontrez les filles ?
ALAIN SACHS C'est exactement ça (Rire). J'ai fait 25 ans avec des garçons, 25 ans de compagnonnage. Je refusais systématiquement les autres groupes car avec « Le Quatuor », c'était un an et demi de répétitions, à chaque fois.
Et puis, j'ai rencontré ces filles, leur excellence et leur harmonie. Je me suis dit « Mais voilà, je vais pouvoir faire enfin tout ce que je n’ai pas pu faire avec Le Quatuor ».
C'est à dire tout ce qui ressort, résulte du répertoire féminin.
Le spectacle porte vraiment sur toutes les musiques. C’est très swing au départ, puis rock, pop et lyrique à la fin. Vous aimez toutes les musiques ?
Je suis un grand amateur de chanson, de toutes les chansons, de toutes les musiques. Annabelle Sophie Thibault, la directrice musicale qui est enceinte, est absolument géniale. Ensemble, elles peuvent tout faire. C’est absolument incroyable, et c'est très rare.
Cette prestation doit être très difficile à faire ?
Oui, c'est d’une exigence technique incroyable.
Quand j’ai vu de quoi elles étaient capables, je me suis dit « On y va, on va tout couvrir, on va prendre toutes les couleurs. »
Parlez-moi de Jonathan Soucasse, le pianiste ? C'était déjà leur pianiste depuis longtemps. Il est incroyable. il touche à tout. C’est un pianiste universel qui joue du Jazz, du classique et même de la musique contemporaine. Il fallait absolument un homme pour qu’elles puissent lui répondre.
Et faire les choeurs Oui, c’est vrai ! (Rire) Il y a combien de musiques différentes dans votre spectacle ?
Je crois, je pense qu'on est à 150 musiques, à-peu-près. J'aime énormément car c'est foisonnant, mais ça dit quelque chose. C'est aussi une joute verbale en musique. Ils se disputent, se répondent et s’interpellent J'ai construit ça comme une vraie histoire avec quatre personnages, quatre caractères bien trempés. On parle de Jazz, on parle de swing depuis ses origines, mais aussi de toute l'évolution de la condition féminine.
Je dirais que ce sont des femmes assumées qui partent en voyage au bout du monde, font une halte sur le port d’Amsterdam, un week-end en Italie et finissent en résistance !
C'est exactement ça ! (Rire)
Comment avez-vous fait le choix de toutes ces musiques si différentes qui fonctionnent si bien ensemble ? J'avais la trame, j'avais l'histoire, je savais ce que je voulais raconter et les étapes comme vous les avez décrites. Après, ça a été beaucoup de recherches et de fous rires. Je voulais qu'il y ait des solos en tous genres et des duos. Mais vous savez. On ne se moque jamais de la musique. Dans le spectacle qui est drôle parfois, on ne fait jamais de parodie ou de satire.
Alain Sachs, vous arrivez à sublimer la musique avec les codes du théâtre
Oui. Elles font vraiment un travail de comédienne et c'est très difficile car la musique a de telles exigences techniques. De telles exigence de performance. Je leur ai dit, encore ce soir avant de jouer « Surtout, mettez le théâtre et la comédie avant la musique. » Sinon, si on se laisse embarquer par la musique, tout devient de illustration. Il faut raconter, porter l´histoire, les émotions.
Elles ont, aussi, trois tonalités de sons différentes et s’harmonisent, à merveille
Cette configuration avec une mezzo, une mezzo soprano, n’existe que depuis près de deux ans.
Il n'y a des moments où elles ne chantent pas du tout la même chose et ont chacune leur voix, sur des tonalités différentes.
J'ai l'impression que vous vous êtes amusé avec ce spectacle
Oui, j'adore les voir.
Il y a un vrai talent créatif.
Oui, on s’est trouvé. On a commencé très modestement en région, car elles viennent en partie de Marseille et Aix en Provence, puis ici, à la comédie Bastille, le dimanche à 17h et, pour les Fêtes, on a plein de dates complémentaires.
Et on apprend ce soir qu'il y, aussi, une prolongation jusqu’en avril Et ils seront à Avignon cet été. Je leur prédis, vraiment, un bel avenir. Par les temps qui courent, les gens ont besoin de choses qui les embarquent. À la fin du spectacle, elle font carrément un remix de musiques avec leur voix et en direct
Elles se mettent à changer de chanter du Lady Gaga mélangé à de l'opéra. Tout ça, en live !
Il y a plus de limite ! C'est une prise de risque permanente car elles peuvent louper une note à tout moment et faire tout dérailler. Des fois, elle commence à capella. Quand elle attaquent Amsterdam, par exemple, il n'y a pas une seule note pour les faire démarrer. Il faut que chacune chope sa note. C’est une sacrée maîtrise technique !
Moi, je dirais que ce spectacle est entre émotion et performance. On est tout le temps sur un fil d’équilibriste. C’est merveilleux ! Merci beaucoup
Merci à vous.
Et Dieu créa le Swing
Conception et mise en scène Alain Sachs Direction musicale et arrangements Annabelle Sodi-Thibault Créations costumes Hervé Delachambre Son et Lumière Nicolas Thibault Avec Annabelle Sodi-Thibault, Ita Graffin, Morgane Touzalin, Jonathan Soucasse
FESTIVAL OFF AVIGNON
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