Le musée Clemenceau donne, pour la première fois, carte blanche à l’artiste de street art, Codex Urbanus
Il y a une dizaine d’années, Codex Urbanus a commencé à peindre un bestiaire vandale dans la ville sur les murs du 18ème arrondissement au milieu de la nuit.
Des créatures d’interstices citadines
Ce manuscrit urbain – traduction française du latin Codex Urbanus – se projet mural a fait connaître l’artiste passionné de chimères, d’insectes et de fantaisy au grand public.
Après les espaces public, Codex Urbanus investit les institutions et s’immisce dans les musées (le Musée Gustave Moreau, le Château de Malmaison).
Aujourd’hui, il poses ses bombes et ses poscas et nous propose une exposition en forme de chasse au trésor dans l’intimité du Tigre, Georges Clemenceau.
J‘expose chaque année dans une institution dans laquelle le street Art est inattendu, afin de démontrer la continuité de cet art sauvage avec l‘art des siècles passés et d‘organiser la rencontre entre deux mondes qui trop souvent s‘ignorent.
Si Une carte blanche à un street artist au musée Clemenceau, peut sembler un peu étrange, les passerelles sont nombreuses entre ce passionné d‘art qui fut ministre de l‘intérieur et ces peintres muraux dont la pratique artistique constitue un délit.
J‘ai choisi de dessiner sur des objets et documents anciens (livres, affiches etc.), ce qui rappelle l‘aspect irrévérencieux, la dégradation volontaire des œuvres éphémères de la rue.
« La figure de Clemenceau est à tous. L’intrusion que nous avons voulue, du talent de Codex Urbanus en ces lieux en témoigne de belle façon » Jean-Noël Jeanneney, président du musée
Loin d’être envahissant ni tromper la paix du père la victoire, les pièces contemporaines s‘insèrent discrètement dans le lieu, sans rien forcer.
Voilà une belle occasion de découvrir la vie et l‘œuvre de Clemenceau dans un parcours parallèle, décalé et de partir à la découverte d’un Street Artist - Codex Urbanus - malicieux, aux visions poétiques et politiques.
Durant cette période, Codex Urbanus réalisera également, une fresque évolutive sur les murs de la salle d’exposition-focus, au premier étage. une oeuvre s’inspirant des Nymphéas de Claude Monet, en hommage à l’amitié fraternelle qui liait l’artiste et l’homme politique
CARTE BLANCHE A CODEX URBANUS
Commissariat Codex Urbanus
Administratrice Lise Lentignac
Secrétaire générale Jacqueline Sanson
Coordinatrice Lise Lentignac et Jacqueline Sanson Crédits Codex Urbanus, Jean Lentignac, Frederic bonfils
MUSEE CLEMENCEAU
8 rue Benjamin Franklin, 75116 Paris
Du 14 septembre 2021 au 29 janvier 2022
Du mardi au samedi, de 14h à 17h30
EN SAVOIR PLUS…
L’appartement de Georges Clemenceau
Georges Clemenceau s’installa, en 1896, au 8, rue Franklin, dans le 16ème, et vécut dans cet appartement de trois pièces sur jardin avec vue sur la tour Eiffel, jusqu'à sa mort, le 24 novembre 1929.
Clemenceau ne l’a jamais quitté même quand il exerça, par deux fois, des fonctions ministérielles, refusant chaque fois d’habiter dans les palais officiels car il ne souhaitait pas « vivre en meublé » selon ses propres termes.
Clemenceau appréciait son appartement « conçu pour le travail, le repos et le commerce des amis », il aimait y retrouver « des livres, à foison et, aux murs, de nombreux souvenirs de famille, de voyage ou d’amitié » tandis que le petit jardin satisfaisait « son goût pour l’air libre, les fleurs, la compagnie de ses chiens et volatiles ».
Il envisageait le décor de son appartement comme un musée personnel en mettant en scène son goût pour la Grèce antique et l’art asiatique.
L’appartement, ouvert au public depuis 1931, a été classé Monument Historique ainsi que le jardin.
En 2012, le musée Clemenceau obtient le label « Maison des Illustres ». Une galerie historique, créée en 1937, a été rénovée en 2017, pour marquer le centenaire de l’arrivée au pouvoir de Georges Clemenceau, dans une muséographie entièrement revue.
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