Oreste aime Hermione, qui aime Pyrrhus, qui aime Andromaque… Cette histoire qui pourrait être un beau marivaudage est bel et bien une grande tragédie.
Depuis 2019, Robin Renucci a pris l’habitude de « monter » Racine dans le plus simple appareil.
Après Britannicus et Bérénice, c’est au tour d’Andromaque de se montrer « à nue », avec une mise en scène toute simple, dénuée de tout artifice.
« Ces êtres sont partagés entre amour, violence, pulsion et passion »
Dans cet Andromaque, très clairement intéressant et culotté, Marilyne Fontaine compose une grande et survoltée Hermione, au centre d’une troupe, particulièrement investie.
Et le résultat est réussi !
Comme dans un combat de boxe, les scènes, enchâssées entre deux gongs, s’enchaînent avec une grande fluidité, le texte qui prend toute ses lettres de noblesses, permet au drame de s’installer et se construire merveilleusement et ces personnages « haut en couleur » ont de belles touches d’humanité.
Les grands ne sont plus si grands et les sentiments sont surjoués
Mais, avec cette très grande simplicité, le metteur en scène n’aide pas forcément ses comédiens. Sans aucune fioriture (qui sont pourtant si utile à la magie du théâtre), il nous laisse le temps de voir chaque détail de costume, chaque mouvement corporel, chaque inflexion de la voix et, si les acteurs font tout ce qu’il peuvent et se donnent complètement… peut être trop… ils manquent cruellement de nuances et de profondeur.
La proposition est belle ! Le démarrage et la fin de la pièce sont très réussis, les costumes sont intéressants, mais le résultat peine à convaincre. Avis de Foudart 🅵
Andromaque
de Jean Racine
Mise en scène Robin Renucci
Avec Judith D’Aleazzo, Marilyne Fontaine, Solenn Goix, Julien Léonelli, Sylvain Méallet, Patrick Palmero, Henri Payet, Chani Sabaty
Crédit Photo Sigrid Colomiès
FESTIVAL OFF AVIGNON
THÉÂTRE DU CHÊNE NOIR
Du 7 au 17 juillet à 21h30 - Relâche le 11 juillet
Durée 1h50
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