11 janv. 20231 min de lecture

Alis

À Bogota, La Arcadia est un foyer pour adolescentes qui ne peuvent plus compter sur leur famille. D'humeur légère, elles prennent place devant la caméra, sur fond d'étagères contenant leurs effets personnels. La caméra glisse sur les étagères, qui sont décorées de plaques de noms aux couleurs vives : Natalia, Veronica… mais le compartiment d'Alis est vide…

Pendant cinq ans, Clare Weiskopf et Nicolás Van Hemelryck, le duo de cinéastes, l’un photographe, l’autre journaliste se sont rendus dans cet internat pour y faire des ateliers de cinéma-documentaire. Un lien si fort c’est noué entre eux que ce projet à finit par immerger.

Au départ, c’était une idée toute simple : les jeunes femmes sont amenées à fermer les yeux et imaginer une amie imaginaire ALIS.

À partir d’interviews/discussions filmées, face caméra, intercalées à des moments de vie quotidienne, elles vont lui parler, se confier sans filtre, en toute simplicité, en exprimant cette petite voix intérieure présente dans chaque adolescent.

Le personnage prend alors vie, construit à partir leurs expériences passées, de leurs rêves et de leurs souffrances.

La liberté, la violence et l’amour

« Loin de présenter la douleur, nous voulions montrer des personnages qui se donnent une chance de danser, de rire et d’être libre »

Le résultat est un film délicat, joyeux, plein de rires, d'amour et de musique mais aussi sensible, profond et puissant, fait avec subtilité et pudeur. Avis de Foudart 🅵🅵🅵