Au milieu des années 1980, seuls un numéro et une lettre désignent un pavillon de l’hôpital général de San Francisco, le premier du pays conçu spécifiquement pour traiter les patients atteints du sida. Alors qu’une partie de la société considère les malades, le personnel soignant du 5B choisit une voix différente. Ce film est leur histoire.
Présenté au festival de Cannes 2019 5B peut paraître pour la jeune génération assez incroyable et pourtant, tout dans ce documentaire, est totalement effroyable et réaliste.
Par le biais d’un montage d’images tournées à l’époque dans le pavillon, les réalisateurs remettent sur les malades des noms, des visages, des corps, des émotions, une histoire. En complément de cette immersion poignante, le personnel médical apporte près de 35 ans après, avec énormément de bonté et d’humanité des témoignages saisissants sur l’hécatombe, les difficultés des soins et les angoisses relatives au mode de transmission d’une maladie alors inconnue.
Ce film extraordinairement humaniste est un devoir de mémoire indispensable.
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